Un peu d’histoire
Le shiatsu fait partie des techniques manuelles pratiquées depuis des millénaires en Asie, Inspiré de la médecine traditionnelle chinoise et des massages chinois An Ma et Tui Na, il est décrit par les maîtres japonais dès le Vie siècle. Au début du XXe, le terme « Shiatsu » apparaît et la technique est enseignée parmi les disciplines traditionnelles.
Tokujiro Namikoshi (1905 – 2000) développe sa propre technique de shiatsu en partant du principe de base que l’apposition des mains sur une zone douloureuse du corps provoque une réaction entraînant le soulagement de la douleur. En 1925, il ouvre la première clinique de shiatsu, suivie en 1940 d’une école où est enseignée cette discipline (cette école est actuellement la Japan Shiatsu College de Tokyo).
Après la 2nde Guerre Mondiale, de nombreuses techniques séculaires disparaissent, mais le shiatsu est éparrgné. En 1955, le ministère de la santé japonais reconnaît officiellement le shiatsu. Le shiatsu Namikoshi enseigné dans les écoles du même nom est réglementé et validé par un diplôme d’Etat au Japon.
Les Japonais ont un rapport à la santé très différent des Occidentaux : le shiatsu y est considéré comme une technique thérapeutique, utilisée de manière préventive, afin de renforcer leurs défenses, gérer des états de tension et de se prévenir contre les agressions extérieures. Le shiatsu fait appel aux connaissances de la médecine traditionnelle japonaise, augmentées des connaissances de l’anatomie / physiologie moderne et permet d’apporter une aide sur différents troubles fonctionnels, agissant de manière préventive.
Faisant suite à Tokujiro Namikoshi, plusieurs écoles et styles de shiatsu ont été développés, portant chacun des particularités propres. La méthode la plus développée en Europe et aux Etats-Unis a été mise au point par un disciple de Tokujiro Namikoshi, Shizuto Masunaga (méthode appelée le « Zen Shiatsu », qui a souhaité réintroduire les éléments de la médecine traditionnelle japonaise dans sa pratique.
Connu et pratiqué en Europe depuis une cinquantaine d’années, il est considéré en 1997 par le Parlement Européen comme l’une des huit approches alternatives de « Médecine non conventionnelle digne d’intérêt » reconnues (chiropraxie, homéopathie, médecine anthroposophique de R. Steiner, médecine traditionnelle chinoise, shiatsu, naturopathie, ostéopathie, phytothérapie).
Le shiatsu est proposé en France comme une technique de bien-être de prévention, de confort et d’accompagnement à la santé sans reconnaissance médicale.
Qu’est-ce que le shiatsu ?
Le Shiatsu est une technique manuelle de bien-être et de relaxation japonaise. C’est une technique de prévention et d’accompagnement à la santé.
Le mot « Shiatsu » signifie en japonais « pressions avec les doigts » (shi : doigts et atsu : pression)
Le shiatsu repose à la fois sur les principes de l’anatomie/physiologie et de la médecine traditionnelle chinoise.
Le shiatsu est basé sur des pressions profondes, rythmées, régulières, que l’on fait avec les pouces, les doigts et et les paumes des mains sur des points et des zones du corps appelés Tsubos.
Il s’agit essentiellement d’un profond travail énergétique. L’application de pressions le long des méridiens tendino–musculaires et des méridiens d’acupuncture qui véhiculent l’énergie de défense du corps (le Qi) et sur I’ ensemble du corps va contribuer au rééquilibrage de la circulation de l’énergie dans le corps, sans cesse perturbée par les différentes agressions de la vie quotidienne. On stimule la peau, les muscles, le système hormonal, les systèmes nerveux central et périphérique.
La pression shiatsu s’adapte et se module de façon à provoquer des sensations agréables. Le seuil de la douleur n’est jamais franchi et le spécialiste en shiatsu adapte sa pression à la zone travaillée.
Le shiatsu est une technique holistique, globale. En libérant la circulation de l’énergie, on agit à la fois sur le plans physique, mental et émotionnel.
Les bénéfices du shiatsu
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « Un état complet de bien-être physique, mental et social ».
Selon Namikoshi, on peut résumer les bienfaits du shiatsu au 7 effets suivants :
- Il shiatsu vivifie la peau.
- Il stimule la circulation des fluides corporels.
- Il assouplit les muscles.
- Il corrige le squelette.
- Il harmonise les fonctions neuronales.
- Il régularise le système endocrinien.
- Il normalise la fonction des viscères.
Les bénéfices physiques d’une séance de shiatsu sont très étroitement liés aux effets des pressions musculaires, des étirements et de la respiration qui les accompagnent.
Les pressions sont effectuées sur des points (tsubos) et permettent de relâcher les tensions.
Par le biais de ces pressions réalisées lors d’une séance de shiatsu, les grands systèmes du corps (nerveux, digestif, hormonal, lymphatique, respiratoire, circulatoire) sont stimulés et la libre circulation du sang et des fluides organiques est favorisée.
D’un point de vue psychique, il existe une relation entre les maux du corps et l’état émotionnel d’une personne. Toute émotion, positive ou négative, s’imprime dans notre corps sous la forme de sensations physiques (telles que le rythme cardiaque, la tension artérielle, la digestion, la respiration, les sécrétions hormonales, le sommeil…). Elle peut créer de véritables zones de blocage. La sensation de détente générée par le travail du shiatsu peut aider à la libération de certaines émotions.
Attention : ce travail ne se substitue pas à un traitement médical, psychothérapeutique ou analytique, mais il peut l’accompagner.
Les situations de stress et d’anxiété sont responsables d’un très grand nombre de pathologies. La réaction physique à une situation de stress est toujours la même : le corps augmente sa production d’hormones du stress. En phase de stress intense ou prolongé, l’organisme s’épuise et les troubles apparaissent. Le shiatsu aide au lâcher prise, aide le receveur à prendre de la distance avec les situations anxiogènes et à le libérer de certaines tensions.
L’énergétique orientale permet une adaptation supplémentaire du praticien au receveur, en tenant compte de son état émotionnel et par le travail de points d’acupuncture spécifiques.
En régularisant et en harmonisant les différentes fonctions, le shiatsu revitalise le corps et favorise la santé et la longévité.
La pratique régulière du shiatsu est une source de bien-être et permet d’accéder à une meilleure qualité de vie, de conserver sa vitalité et se maintenir en bonne santé.
Votre séance de shiatsu
La prise de repas et la consommation d’alcool sont déconseillées avant la séance.
Le receveur est habillé de préférence de vêtements légers et confortables (survêtement, pull en coton, chaussettes propres), et allongé au sol sur un tatami ou sur une table de massage.
Le spécialiste en shiatsu exerce des pressions plus ou moins profondes à l’aide des pouces, des doigts et des paumes des mains sur des points ou des zones anatomiques bien précises, en lien avec les méridiens d’acupuncture.
Le spécialiste en shiatsu peut utiliser d’autres techniques de stimulation (pétrissage, rotation des articulations, percussions…) pour éliminer les blocages, libérer les tensions, stimuler les points faibles en énergie et renforcer l’équilibre naturel du corps.
Relâchement physique, psychique, émotionnel et mental, concentration et équilibre sont ainsi favorisés.
Des étirements actifs et passifs viennent compléter l’effet relaxant de ces pressions, accompagnés par une bonne respiration afin d’augmenter l’état de détente.
La première séance commence par un entretien visant à vous connaître et à identifier vos besoins et vos attentes et lever toute contre-indication éventuelle.
Afin de profiter au mieux des bénéfices de votre séance, il est recommandé de prévoir un temps de repos et de détente dans les heures qui suivent et de bien s’hydrater.
La particularité du shiatsu est qu’il se pratique sur la totalité du corps du receveur avec une insistance particulière sur les zones présentant des déséquilibres.
A qui s’adresse le shiatsu ?
Le shiatsu peut être pratiqué à tout âge.
Tous, du nourrisson à la personne âgée, peuvent bénéficier de ses bienfaits.
La durée de la séance et les pressions sont adaptées au receveur.
Contre-indications
Le shiatsu ne doit pas être pratiqué en cas de :
- Fracture, luxation, plaies récentes
- Grossesse
- Maladies inflammatoires aigües (appendicite, péritonite, pleurésie, pneumonie)
- Hémorragies
- Fièvre
- Maladies de la peau contagieuses
- Maladies infectieuses
- Troubles circulatoires (thrombose, phlébite, lymphangite)
- Maladies cardio-vasculaires récentes
Il est déconseillé de recevoir une séance après un repas copieux.
Le shiatsu n’est pas une médecine. Il ne soigne pas, ne traite pas, ne guérit pas et ne se substitue en aucun cas à la médecine allopathique.
Le spécialiste en shiatsu ne pose pas de diagnostic, n’instaure pas de traitement médical et ne change pas un traitement médical.